L'équipement du grimpeur:

baudrier

chaussons

mousquetons

dégaines

descendeur

longe

casque

anneaux de sangles

ficelou

sac à magnésie

sac à dos

corde

 

Pratiquer l’escalade en toute sécurité nécessite un minimum de matériel.

Le baudrier ou harnais d'escalade

Le baudard (comme on dit dans le milieu de la montagne) est absolument indispensable dès que l’on commence à s’élever et que l’on s’assure avec une corde. Bien que tous soient parfaitement sûrs (s’ils portent bien la norme CE), le confort, l’ajustabilité, et les possibilités de rangement diffèrent.

L'idéal est d'utiliser un baudrier réglable tant au niveau des cuisses qu'au niveau de la taille.

 

Les chaussons d'escalade

Pièce maîtresse de votre équipement, les chaussons d’escalade assurent la sensibilité du pied et son adhérence au mur.

Ceux-ci doivent être confortables, souples, suffisamment serrés et ajustés pour que le pied ne glisse pas dedans sans toutefois sacrifier votre confort.

Les mousquetons

Le mousqueton d'escalade est un accessoire crucial de l'équipement du grimpeur. Il existe deux types de mousquetons, le mousqueton de progression et le mousqueton de sécurité.

Le mousqueton de progression sert à composer les dégaines ou à être placé sur les coinceurs.

Le mousqueton de sécurité va s’utiliser sur les appareils d'assurage, les relais ou encore la via ferrata Le mousqueton à vis est le plus courant, mais il existe aussi des mécanismes de verrouillage par bague ou virole. A noter que certains mousquetons ont un marquage spécifique par une lettre majuscule qui indique son type d’utilisation. On trouve le H pour le mousqueton HMS ou mousqueton poire (forme en évasement vers le haut pour une large ouverture) et le K pour le mousqueton type k (de via ferrata).

Les dégaines

Les dégaines permettent de faire le lien entre le point d’ancrage et la corde. Elles sont composées de deux mousquetons reliés entre eux par une courte sangle.

Pour éviter les désagréments, il faudra déterminer quel mousqueton se placera dans le point et lequel accueillera la corde. Le mousqueton doigt droit est à placer au niveau du point d'assurage et le mousqueton doigt coudé est à insérer à l'autre bout de la dégaine. En effet la courbure du doigt coudé facilite l’introduction de la corde grâce à sa forme et son ouverture plus grande.

Le descendeur .

Le descendeur est l’élément primordial, avec la corde, pour unir le duo grimpeur - assureur, permettant au second de contrôler la corde, de bloquer les chutes, et d’assurer la descente de celui qui escalade.

Le mythique huit, qui a accompagné les plus grands noms de l’alpinisme dans leurs aventure est aujourd’hui à oublier, remplacé par de nombreux systèmes plus légers, plus performants, et surtout bien plus sûrs. Aujourd’hui, plus personne n’utilise de 8 pour assurer.

Pour l’escalade sportive, l’idéal est le descendeur autobloquant, qui donne un plus de sécurité et un confort d’utilisation inégalable. Parmi les différents modèles qui existent aujourd’hui, le fameux Grigri de Petzl reste de loin le plus utilisé. Il est fiable, et permet d’éviter les accidents même si l’assureur oublie de tenir la corde.
En grande voie ou en alpinisme, on se tourne plutôt vers un système d’assurage polyvalent, léger, fiable et pratique : le reverso. Dans la famille des dispositifs d’assurage de type “tube et plaquette”, c’est le plus léger et le plus pratique à utiliser quand on arrive à un relais. Il facilite aussi grandement le rappel.

 

La longe d'escalade ou vache.

Une longe permet de s’attacher de manière fixe à un point d’ancrage dans le rocher afin de se reposer, de faire des manips de corde, ou d’assurer son partenaire. Ceci s’appelle « se vacher », un terme qui vient surement du nœud en queue de vache utilisé depuis bien longtemps.

C’est un simple bout de corde ou de sangle attaché au baudrier par une tête d’alouette, et qui se termine par un mousqueton que l’on place dans le point d’ancrage.

En pratique, les nombreux accidents nous ont appris qu’il vaut mieux redoubler d’attention à l’heure de choisir – et utiliser – cet accessoire essentiel.

 

Le casque d'escalade

L’explosion des salles d’escalade a fait oublier que c’est avant tout un sport d’extérieur, qui se pratique sur des terrains rocheux… et que les chutes de pierre sont fréquentes !

En escalade, le casque n’est jamais en trop, même lorsque l’on assure, ou bien que l’on discute tranquillement au pied de la voie. Il faut utiliser un casque conçu spécialement pour l’escalade et l’alpinisme.

Les anneaux de sangles

Les anneaux de sangle, qui peuvent être plats ou cylindriques, ont une utilisation très variée dans n'importe quelle activité verticale.

On peut les utiliser pour s'assurer en arrêt, pour créer des longes, allonger des dégaines ou des ancrages ou pour équiper une descente.

Il s'agit d'anneaux de sangle déjà cousus, résistants et particulièrement adaptés pour soutenir des charges statiques.

Le ficelou

Le ficelou est réalisé à partir d’une cordelette de diamètre 6 ou 7 milimétres (longueur 1.5 métres) fermée par deux noeuds d'arrêt sur ler deux brin de corde.

Il permettra de faire un noeud de machard (auto-bloquant) pour les descentes en rappel.

Le sac à magnésie

Souvent appelé pof par les grimpeurs, il n’est pas vraiment indispensable, mais s’avère bien utile quand il fait chaud, que l’on transpire, et que l’on aimerait bien avoir un peu plus d’adhérence pour continuer à avancer.

Le sac à dos avec vêtements chauds et imperméables, boisson, nourriture énergétique, permettant de faire face aux brusques changements des conditions météorologiques. On ne doit pas surcharger inutilement le sac, celui-ci devenant source de fatigue rapide.

La corde d'escalade

Élément essentiel de la pratique de l’escalade, la corde est le lien qui vous unit à votre coéquipier. Réalisées à partir de nylon, les cordes d’escalade modernes sont très solides et — contrairement aux vieilles cordes traditionnelles en chanvre — le risque de voir la corde céder est minime, pour ne pas dire inexistant.

Les cordes utilisées en escalade sont dites dynamiques. Contrairement aux cordes statiques, celles-ci sont élastiques, elles ne s’arrêtent pas brutalement et absorbent progressivement l’énergie emmagasinée, amortissant ainsi les chocs pour le grimpeur.

La longueur de corde nécessaire dépend de la hauteur de la voie : il faut prévoir deux fois plus de mètres de corde que de hauteur de voie, en prenant toujours un peu de marge. Il faut s’équiper d’une corde de 30-40 mètres pour la salle et de 50-70 mètres pour les voies extérieures.

Les différents types de cordes :

• Cordes à simple : allant jusqu’à 80 mètres de longueur et ayant un diamètre plus gros (de 9 à 11, selon les fabricants), elles sont utilisées pour l’escalade sportive, et quelquefois en grande voie. Elles portent une marque “1” sur le ruban blanc en bout de corde.

• Cordes à double : mesurant de 50 à 100 mètres, elles sont utilisées sur des grandes voies en falaise ou dans les grandes courses de montagne. Plus fines, elles sont surtout reconnaissables au marquage “½ » situé en bout de corde et doivent toujours être utilisées par deux.

La durée de vie d’une corde dépend de son utilisation, de son entretien, et du nombre de chutes qu’elle a dû retenir. Généralement, on peut les conserver quelques années. Il faut cependant veiller à la ranger soigneusement et à ne pas marcher dessus.