1900 – 1949 : les pionniers de l’alpinisme et les débuts européens
 |
À l’origine, l’escalade est une activité pratiquée par les alpinistes lors de leurs ascensions en montagne, mais avec l’augmentation de la difficulté des voies d’alpinisme, ils commencent à la considérer comme un moyen d’entraînement. Au début du XXe siècle, l’escalade se développe et de nombreux nouveaux clubs alpins se créent notamment en Allemagne, en France, en Italie, en Angleterre et aux États-Unis. Le niveau des grimpeurs progresse vite malgré le matériel encore très basique et les premières voies dans le 5e degré de cotation sont rapidement ouvertes.
En 1930, le 6e degré (6a) est encore considéré comme la limite des possibilités humaines dans le domaine de l’escalade.
Pendant des années l’escalade est pratiquée de manières très différentes selon les pays.
L’escalade progresse au rythme de l’évolution du matériel et des performances des grimpeurs : les voies sont équipées sur pitons et l’utilisation de la corde est rudimentaire avec des mousquetons en acier. Les baudriers n’existent pas encore (il faudra attendre les années 60 pour en voir l’apparition) est l’encordement se fait à la taille. La chute est interdite. L’assurage et la descente en rappel des voies se font à l’épaule.
Les chaussons à semelle lisse font leur apparition à la fin des années 40 et remplacent les espadrilles. |
1950 – 1970 : du « tire-clou » à la naissance de l’escalade libre
.jpg) |
Dès la fin des années 1950, l’escalade connaît un très fort engouement, notamment aux États-Unis, et de nombreuses salles d’escalade sont ouvertes. De plus, l’apparition de nouveau matériel, comme les pitons à expansion, permet de pratiquer l’escalade dans des endroits inaccessibles jusqu’ici.
En France, c’est l’apparition de l’escalade libre en 1960. Le concept éthique consistant à ne pas endommager la voie avec trop de matériel et à réussir les ascensions sans aide se développe. Dans les années 60, apparaît le mousqueton en alliage léger, avec verrouillage du doigt d’ouverture. |
.jpg)
|
Les années 70 : généralisation de l’escalade libre en France
Fort de leurs expériences, les Américains font progresser l’escalade rapidement et de nouveaux degrés de cotation sont ouverts dans le 7e degré.
1975 marque la généralisation de l’utilisation d’un baudrier et l’outil de huit remplace l’assurage à l’épaule. C’est aussi la généralisation des chaussons. Ces avancées technologiques vont permettre le développement de l’escalade « libre ».
En France, on redéfinit les règles de l’escalade sportive. Les ancrages ne doivent être utilisés que comme point d’assurage, et non plus comme point d’aide : c’est la révolution. La magnésie se généralise en 1977. |
1980 – 1990 : la démocratisation de l’escalade
En 1979, un jeune grimpeur de 18 ans ouvre le 8e degré.
Trois ans plus tard, en 1982, un documentaire qui traite de la passion de Patrick Edlinger pour l’escalade et le solo intégral remporte un grand succès tant en France que dans le reste du monde, allant jusqu’à être nominé aux Oscars, et fait connaître la discipline du grand public.
De plus, de nombreuses salles d’escalade sont construites dans les villes et des techniques d’entraînement scientifiques sont mises au point.
Durant les années 1980, la cotation explose rapidement pour atteindre la première voie cotée 8c+ en 1990.
En 1991, la cotation de 9a est atteinte. C’est ainsi la première voie dans le 9e degré, qui est actuellement le plus haut degré de difficulté en escalade. |
.jpg)
|
1992 – 2000 : l’explosion du libre
 |
Durant les années 1990, l’augmentation rapide de la cotation se calme, et le monde de l’escalade voit surtout de nombreux grimpeurs répéter les différentes voies ouvertes les années précédentes.
Parallèlement à cette augmentation accélérée de la cotation et à l’ouverture de quantité de nouvelles voies d’escalade à tous les niveaux, une nouvelle discipline commence à se développer : le bloc.
Par exemple, le site de Fontainebleau devient rapidement un endroit incontournable de cette pratique et voit un grand nombre d’ouverture de blocs cotés entre 7b et 8a.
Jusqu’ici, le monde de l’escalade est toujours resté majoritairement dominé par les hommes, hormis quelques rares exceptions. Les années 1990 sont marquées par l’arrivée de femmes dans le haut niveau de l’escalade. |
Années 2000 : la nouvelle génération

|
Les années 2000 sont marquées par les nombreuses premières ascensions et répétitions à très haut niveau par une génération de jeunes grimpeurs ayant commencé l’escalade dès leur plus jeune âge. Certains se démarquant plus en bloc, d’autres en voies.
À partir de 2008, de nouveaux niveaux de cotations sont atteints (9b puis 9b+). |
 |
2016-2019 : des performances hors du commun
 |
En 2020, cinq grimpeurs ont passé le cap du 9b+. Reste maintenant à confirmer la cotation de 9c. Il n'existe que deux voies 9c dans le monde. La première est Norvège, la deuxième est française.
L’entrée de l’escalade devait avoir lieu en 2020 aux jeux olympiques qui ont été repoussés à 2021 suite à l’épidémie de covid-19. Très en vogue, ce sport fera son entrée aux J.O. de Tokyo et a de grandes chances d’être présent à ceux de 2024, à Paris. La discipline lutte depuis trente ans pour rejoindre le sommet des sports mondiaux. |
|