Le canyoning (les fédérations sportives qui gèrent cette activité préfèrent les termes à consonance française comme canyonisme ou descente de canyon) est une activité de nature apparentée à la spéléologie, à la randonnée pédestre, à l'escalade et à l'alpinisme d'une part, et aux sports d'eaux vives d'autre part.

Elle consiste à descendre torrents, ruisseaux, rivières, gorges avec ou sans présence permanente d’eau et pouvant présenter des cascades, des vasques, des biefs et des parties sub-verticales.

Le canyoning exige une progression et des franchissements pouvant faire appel à la marche en terrain varié, la nage en eaux calmes ou vives, les sauts, les glissades, la désescalade, la descente en rappel et autres techniques d’évolution sur corde.

Cette discipline impose de posséder un matériel adapté (Combinaisons néoprènes, matériels techniques spécifiques à la pratique de l'activité) et la maîtrise de techniques spécifiques liées à la variabilité du milieu naturel.

La progression dans les ravins barrés de nombreuses cascades impose de maîtriser les manœuvres de cordes (principalement la technique du rappel).

Histoire du Canyoning :

Le canyon est une forme de relief dans les régions riches en calcaires. Il est aussi connu sous le nom de gorge, car il s’agit d’une vallée assez étroite en largeur et en profondeur. Ces régions disposent (ou ont disposés) d'assez de ressources hydrauliques afin que la rivière puisse irriguer le calcaire (sans s'infiltrer dans le sol perméable). Sous l’effet de l’écoulement de l’eau, le calcaire se dissout formant un creux. L'aspect d'un canyon est donc celui d'un corridor sinueux, d'une rue tortueuse où un cours d'eau serpente au pied de deux murailles.

Les premiers explorateurs de canyon apparurent à la fin du XIXème siècle. Au départ, ces aventuriers n'étaient autres que des chasseurs et des pêcheurs téméraires. Pour eux, arpenter ces gorges ne représentait qu'un moyen différent de se rendre vers leur proie. L'exploration des canyons il y a plus d'un siècle, n'étaient en effet, pas une mince affaire. Le matériel précaire, l'histoire et la mythologie n'ont rien fait pour arranger les choses... Les grottes et les rivières souterraines véhiculaient une peur et une appréhension de ces lieux secrets et mystiques.

Rares furent les explorateurs qui eurent le courage de s'aventurer dans les méandres des rivières. Inutile de parler de baudriers, de descendeurs, de bloqueurs ou d'autres équipements indispensables aujourd'hui pour la pratique du canyoning. L'équipement se résumait donc à une corde fruste et à une planche de bois. De leur assemblage était née une balançoire rudimentaire, permettant aux aventuriers une incursion dans le monde des canyons. Parmi ces pionniers de la fin du XIXe siècle et du début du XXe siècle, les noms de Édouard-Alfred Martel, de Armand Jamet et de Lucien Briet sont les plus régulièrement cités.

La période de 1950 à 1980 a vu les premières descente en canyon se multiplier. En particulier, la découverte de certains massifs, au premier rang desquels la Sierra de Guara en Espagne, s'est systématisée. Dans les années 1980, l'activité a quitté le stade d'une audience confidentielle pour devenir un sport de plein air plus largement pratiqué et plus ou moins clairement identifié dans le grand public

 

Équipement des pratiquants :

L'équipement des pratiquants comprend l'équipement individuel et l'équipement collectif.

L'équipement individuel inclut au minimum une combinaison néoprène, un casque, des chaussures ne craignant pas l'eau, et un baudrier de canyonisme (ou un baudrier d'escalade avec une protection contre l'abrasion) équipé de deux longes et d'un descendeur.

L'équipement collectif est essentiellement constitué de cordes, de matériel de progression (mousquetons, dégaines, descendeurs supplémentaires), de matériel de sécurité et de secours (corde de secours, matériel de remontée sur corde, trousse à pharmacie, lampe, etc.). Il est partagé dans le groupe, et transporté dans des sacs perforés pour permettre l'évacuation rapide de l'eau. Le matériel devant rester à l'abri de l'eau est placé soit dans des sacs étanches (pour les objets mous : vêtements de rechange, sandwichs, etc.), soit dans des bidons étanches (pour les objets durs ou tranchants : téléphone portable, boîtes de conserve, etc.). Ces bidons étanches ont aussi pour fonction de faire flotter les sacs (s'il n'y en a pas assez, on les remplace par des bouteilles en plastique plus ou moins vides).

Les plus parcourus des sites de canyonisme comportant des passages en rappel sont souvent eux-mêmes équipés : des ancrages artificiels permanents sont mis en place pour pallier l'absence d'ancrage naturel adéquat. Ils doivent permettre de placer la corde de sorte que la descente puisse s'effectuer dans de bonnes conditions, tout en rendant possible le rappel de la corde depuis le bas, après la descente du dernier équipier.

 

 

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